Pierre Rabhi-Convergence des consciences
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Passages du livre "Semeur d'espoirs" de Pierre Rabhi.

Aller en bas

Passages du livre "Semeur d'espoirs" de Pierre Rabhi. Empty Passages du livre "Semeur d'espoirs" de Pierre Rabhi.

Message par Admin Dim 16 Oct - 2:20

"Pierre Rabhi est donc en train de devenir, pour des centaines de milliers de citoyens déboussolés, cette balise qu'ils cherchaient dans un monde en perte de repères. Avec son parcours exemplaire, sa présence lumineuse, sa parole à la fois précise et poétique , il rassemble les pièces du puzzle pour aider à revenir aux vrais enjeux. Il éclaire et réconforte sans cacher ses propres errements ou ses doutes. Ni prophète ni gourou, il ne prétend pas avoir réponse à tout, raison sur tout, d'autant qu'il n'est en rien l'inventeur de l'écologie politique."
 
"humaniste rebelle"
 
"Dans ses réponses, Pierre témoigne, se rappelle, explique, constate, s'échauffe aussi parfois, puis pose quelques flèches sur ces sentiers de réflexion. A chacun ensuite de choisir son chemin en toute liberté. En pleine conscience."
 
"Pieds nus dans ses sandales au beau milieu de ce coin perdu de France, le petit bonhomme de soixante-quinze ans à la voix douce et à la volonté de fer qui s'adresse à moi n'est pas de ces aimables rêveurs qui entendent rassasier la planète de leurs incantations. Comme l'abbé Pierre montra ce que le mot agir signifie, Pierre Rabhi est un de ces rares personnages qui ont passé leur vie à mettre en pratique les principes qu'ils édictent. Et à démontrer, par leurs actes, la validité de ce qu'ils avancent."
 
"Tel le petit bonhomme dressé, place Tian'anmen, face aux chars d'un régime à la dérive, Pierre Rabhi s'interpose pour tenter - avec la seule force de sa conviction - de barrer la route à ceux qui voudraient nous couper des lois de la vie ou de la nature. Il montre la voie pour une "insurrection des consciences" et, à sa manière , illustre ce "génie créateur de la société civile" auquel il croit par-dessus tout dans un monde moderne où les élites ont prouvé leur impuissance, voire leur cynisme. En bon agroécologiste, il veille au grain."
 
"Le ciel me préserve d'être perçu comme un narcissique donneur de leçons, ce qui serait absurde à mes yeux."
 
"Nous sommes tous témoins , acteurs et parfois victimes de la complexité du monde"
 
"Les impasses de la modernité que je dénonce depuis si longtemps sont devenues des évidences"
 
"Je pense juste qu'il faudrait que l'on arrive enfin à l'avènement de l'intelligence. Or, l'humanité ne se comporte pas de manière intelligente. Elle est pleine d'astuces, de connaissances, maligne, mais pas intelligente. Souvent, je réfléchis sur les aptitudes fantastiques qui sont les nôtres. Nous ne savons rien faire de mieux que de détruire cette magnifique planète. Nous ne savons rien faire de mieux  que de nous détruire nous-mêmes. Et nous ne savons rien faire de mieux que de produire massivement de la souffrance."
 
"L'espèce humaine souffre d'un handicap terrible : elle sait qu'elle va mourir. Les arbres meurent, les insectes meurent, les oiseaux meurent, les poissons meurent, les hommes meurent. Tout le monde est remplacé. C'est comme ça. Et comme nous savons que nous allons périr, cela produit évidemment une terreur qui nous amène à cette quête éperdue de sécurité. Mais comment se sécuriser en sachant avec une certitude absolue qu'un jour, chacun d'entre nous arrivera à sa finitude, du moins dans cette réalité terrestre? Ce désir infini de sécurité prend une multitude de formes."
 
"Existe-t-il une réincarnation ? Je n'en sais rien. Un paradis ou un enfer ? Je n'en sais rien. Existe-t-il d'ailleurs quoi que ce soit ? Tout cela, pour moi, ce ne sont que des hypothèses, pas une certitude absolue. L'athéisme ou le nihilisme ne sont eux-mêmes que des postures qui ne démontrent rien puisqu'elles se montrent dans l'incapacité de forger des certitudes. La foi, la croyance ou l'in-croyance sont de même essence, elles se fondent sur des interrogations impossibles, auxquelles seul le silence est réponse. Cette insécurité existentielle s'ajoute à l'insécurité physique, aux guerres, aux violences de toute sortes. L'homme cherche de toutes les manières possibles à se rassurer, notamment en accumulant beaucoup d'argent. Bien sûr , la quête de sécurité est légitime, mais au fond à quoi se résume-t-elle ? A se nourrir, se vêtir, s'abriter, se soigner. Une fois que cela est acquis, pourquoi vouloir plus ? Pourquoi cette logique du toujours plus qu'on appelle la croissance économique, sur une planète qui, elle, à l'évidence, est limitée ? S'il possédait une réelle intelligence, l'homme s'organiserait pour protéger la vie et on pour la détruire."
 
"Quelle est la vraie sécurité ? J'ai beaucoup réfléchi à cette question. Je pense qu'elle existe en chacun de nous, mais que notre faiblesse se situe du côté du mental. Ce mental n'arrête pas de nous tourmenter, de créer des images, des peurs terribles. C'est cela qu'il faudrait apaiser. De nombreuses disciplines s'attellent d'ailleurs à cela, car les représentations mentales sont notre nature même et en créant toutes sortes d'images, elles alimentent des fantasmes et... de l'insécurité. Il est très difficile pour l'être humain de comprendre que chaque élément a son rôle, sa fonction. A une période, je me suis beaucoup intéressé aux philosophes, du fait de ma double culture. Fondamentalement, quand j'allais à l'école coranique, on disait que Dieu était transcendant, qu'il n'avait aucun rapport avec l'histoire humaine, que tout ce qu'il faisait relevait de son bon vouloir et qu'il n'avait pas de comptes à nous rendre.
 
Lorsque je me suis ensuite tourné vers le christianisme, on m'a dit au contraire : "Mais si, mais si, Dieu a eu un fils qui a été crucifié, il veut notre bien." Dans la tradition de mon enfance, on affirmait que le porc comme l'alcool étaient absolument prohibés. Puis, en Europe, j'ai vu les chrétiens se régaler de saucisson, de jambon, de vin. Donc, vous voyez, j'ai vécu très tôt ces contradictions permanentes. Et enfin j'ai découvert Socrate, dont le discours est en gros : "Je ne sais pas. Mais je suis conscient que je ne sais pas" Ce qui ne veut pas dire que je suis ignorant, mais au contraire que je ne suis pas ignorant du fait que je suis ignorant. Cette déclaration représente pour moi l'irruption de la lucidité dans le marasme de l'inconnu. Même si nous connaître nous-même est peut-être l'équation la plus difficile à résoudre. Voilà pour moi la vérité première."

"Le principe d'une avidité structurelle est sans cesse entretenu pour maintenir le sentiment permanent du manque et de l'insatisfaction, avec des techniques subliminales jouant avec la subjectivité humaines."
 
"Au départ, pour se rassurer, les hommes se sont organisés en tribus. Quand ils devenaient trop nombreux pour un territoire donné, ils partaient et reconstituaient des groupes équilibrés par rapport à la capacité de leur milieux naturel. Mais à partir de là ce tribalisme est devenu religieux, idéologique, et il a fragmenté, abîmé l'humanité"
 
"J'ai été musulman et je suis devenu chrétien. Aujourd'hui, je n'appartiens plus à aucune religion, mais je garde en tête le message du christ jésus : "Aimez-vous, aimez même vos ennemis." Vous savez, si on appliquait ce précepte, tous les problèmes seraient résolus. Mais ce message simple est noyés dans un fatras de considérations complexes, probablement générées par l'angoisse et la quête de certitudes face au mystère incommensurable dans lequel baigne notre existence. Alors, le "je sais que je ne sais pas" de Socrate prend pour moi valeur de vérité absolue."

"On peut prôner de bons principes sans les mettre soi-même en pratique. Voyez Rousseau, qui ne s'occupait pas de ses enfants mais a écrit Emile, un excellent traité sur l'éducation. autant que possible, en cohérence avec soi-même, cela implique beaucoup de modestie, car personne ne peut échapper à l'incohérence. Il s'agit donc, en définitive, de la réduire chaque fois que cela est à notre portée. L'abolir totalement reste bien sûr un leurre, mais on ne peut vivre constamment en contradiction avec ses convictions fondamentales et profondes. Toutes les religions, par exemple, proclament que la création est œuvre divine. Elles devraient donc, les premières, défendre l'écologie."

"Dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit est primordial. C'est souvent la limite des idéologies qui se détournent de leurs principes initiaux pour devenir monstrueuses, ce que l'histoire a toujours mis en évidence."
 
"L'histoire n'est faite que de cette alternance, de tyrannie travestie en bonne intentions du "Dieu Amour". L'oppression est multiforme, la guerre économique mondiale en fait partie, et il ne s'agit pas là d'une métaphore . L'arme de destruction la plus massive sur la planète est le lucre, la finance glorifiée par la bourse."
 
"J'ai la naïveté de croire que si en 1918 les français avaient tendu la main aux Allemands en leur disant qu'ils allaient les aider à se relever, si on avait eu de la compassion envers ce peuple vaincu et donc humilié, il n'y aurait pas eu de Hitler et la spirale de la violence aurait probablement été brisée, le fameux "œil pour œil" aboli. Je ne dis pas cela pour jouer sur le ressort émotionnel, mais avec rationalité et objectivité, en prenant en compte positivement les mécanismes de la psyché humaine." ...  ((même vos ennemis))

"Je crois vraiment que si les êtres humains atteignaient un niveau d'élévation de la conscience suffisant, ils seraient capables de dire avec lucidité : "Nous nous sommes fait mutuellement du mal. Nous nous sommes mutuellement brimés. Il faut arrêter ce processus-là."

"Quand j'ai lu Mein Kampf, le manifeste de Hitler, j'étais loin de tout saisir, mais j'ai compris qu'il préparait là une revanche. Et il ne la préparait pas seulement à travers des actes, mais aussi avec un discours extrêmement convaincant, en développant la notion du fameux Aryen et de sa physiologie particulière, de l'homme supérieur, toutes ces balivernes que l'on sait. En jouant sur l'humiliation de son pays, il a invité son peuple à redresser la tête. On connaît la suite du processus de l'une des plus grandes - sinon le plus grande - tragédies du siècle."
 
"C'est avec la standardisation des esprits que la modernité est devenue une puissance idéologique."
 
"Dès que nous imaginons notre territoire en péril, la tentation est grande - faute de chercher la réponse en nous-mêmes - de trouver un bouc émissaire : l'autre. "l'enfer, c'est les autres!" Je n'aime pas du tout cette formule qui fait de chacun une victime et nous exempte de notre propre responsabilité. Mais il est des situations d'oppression, de tyrannie, où ce constat est juste. Un seul dictateur peut effectivement devenir un enfer pour tout un peuple. D'où, encore une fois,, la nécessité, quand la violence monte en nous, quand elle s'affirme, nous envahit et tente de nous habiter, de la dissiper, parce qu'on en est la première victimes."
 
"A mon avis, seule la lucidité peut nous libérer. Celui qui voit clairement en lui les mécanismes s'installer insidieusement devrait parvenir à se dominer, si l'on en croit les enseignements de Gandhi."
Admin
Admin
Admin

Messages : 2
Date d'inscription : 16/10/2016
Age : 47
Localisation : Lyon

https://pierrerabhi.kanak.fr

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum