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Mohandas Karamchand Gandhi

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Message par Admin Dim 16 Oct - 2:30

Mohandas Karamchand Gandhi Ghandi10

Mohandas Karamchand Gandhi (en gujarati મોહનદાસ કરમચંદ ગાંધી (mohandās karamcaṃd gāndhī), né à Porbandar (Gujarat) le 2 octobre 1869 et mort assassiné à Delhi le 30 janvier 1948, est un dirigeant politique, important guide spirituel de l'Inde et du mouvement pour l'indépendance de ce pays. Il est communément connu et appelé en Inde et dans le monde comme le Mahatma Gandhi (du sanskrit, mahatma : « grande âme ») – « Mahatma » étant toutefois un titre qu'il refusa toute sa vie d'associer à sa personne–, voire simplement Gandhi, Gandhiji ou Bapu (« père » dans plusieurs langues en Inde).

Il a été un pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l'oppression par la désobéissance civile de masse, cette théorisation était fondée sur l'ahimsa (« non-violence »), qui a contribué à conduire l'Inde à l'indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libérations et de droits civiques dans le monde et de nombreuses autres personnalités comme Albert Schweitzer, Martin Luther King, Nelson Mandela, Steve Biko, le dalaï lama, Aung San Suu Kyi, Moncef Marzouki et Malala Yousafzai.

Ses critiques importantes de la modernité occidentale, les formes d'autorité et d'oppression (dont l'État), lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques.

Avocat ayant fait ses études de droit en Angleterre, Gandhi développa, au fil de ses actions pour la dignité humaine et la justice sociale, une méthode de désobéissance civile non-violente en Afrique du Sud, en organisant la lutte de la communauté indienne pour ses droits civiques. À son retour en Inde, Gandhi incita les fermiers et les travailleurs pauvres à protester contre les taxes jugées trop élevées et la discrimination étendue et porta sur la scène nationale la lutte contre les lois coloniales créées par les Britanniques.

Devenu le dirigeant du Congrès national indien, Gandhi mena une campagne nationale pour l'aide aux pauvres, pour la libération des femmes indiennes, pour la fraternité entre les communautés de différentes religions ou ethnies, pour une fin de l'intouchabilité et de la discrimination des castes, et pour l'autosuffisance économique de la nation, mais surtout pour le Swaraj — l'indépendance de l'Inde de toute domination étrangère.

Gandhi conduisit la marche du sel, célèbre opposition à la taxe sur le sel. C'est lui qui lança également l'appel au mouvement Quit India le 8 août 1942. Il fut emprisonné plusieurs fois en Afrique du Sud et en Inde pour ses activités ; il passa en tout six ans de sa vie en prison.

Profondément religieux et adepte de la philosophie indienne, Gandhi vivait simplement, organisant un ashram qui était autosuffisant. Il faisait et lavait ses propres vêtements — le traditionnel dhoti indien et le châle, avec du coton filé avec un charkha (rouet) — et était un militant végétarien. Il pratiquait de rigoureux jeûnes sur de longues périodes, pour s'auto-purifier mais aussi comme moyen de protestation, d'influence et de réforme chez autrui.

Gandhi est reconnu comme le Père de la Nation en Inde, où son anniversaire est une fête nationale. Cette date a également été déclarée « Journée internationale de la non-violence » par l'Assemblée générale des Nations unies en 2007.

La pensée de Gandhi

Influences de Tolstoï et Ruskin

L'opinion courante de l'influence de Tolstoï sur Gandhi est que le premier a « seulement dénoncé » alors que le second a « agi et construit, » et que pour ce faire celui-ci a dû corriger la pensée de celui-là parce qu'il « ignorait tous les enjeux de la démocratie et de l'État de droit ».

Mais, au contraire, ce que Gandhi admirait le plus de la vie de Tolstoï était qu'il « mettait en pratique ce qu'il prêchait » - disait-il dans les pages qu'il lui a consacré; pour les deux hommes la démocratie était un idéal sans valeur comparée à la vérité, « qui reste la vérité même si vous êtes une minorité de un » et Tolstoï s'opposait « seulement à la violence et à l’opinion que la force fait le droit », comme Gandhi. Selon l'opinion banale, l'influence de Tolstoï consiste en idées politiques : il a fustigé les lois qui ne sont pas l'expression de « la volonté du peuple », et revendiqué (en critiquant l'Église) la « liberté de penser »; on dit qu'il était un « anarchiste chrétien » et que, « contrairement à ce que le titre à connotation religieuse indique, Le Royaume des cieux vous appartient (sic) est avant tout un pamphlet contre l'État, l'armée et la guerre et tous les pouvoirs politiques ou religieux qui cautionnent et entretiennent la violence »; et la conséquence de cette opinion est que Gandhi a été surtout, voire seulement, un leader politique charismatique.

Mais l'opinion courante escamote l'essentiel, et y tend plus ou moins fortement selon les auteurs, car au cœur de l'influence de Tolstoï sur Gandhi il y a la conception de l'individu, comme le dit celui-ci : « le remarquable développement qu’il a su donner à la doctrine fait honte à l’interprétation étroite et sans nuance qu’en donnent aujourd’hui, dans notre pays, les adeptes de la non-violence (une « parodie » de la non-violence). Le véritable ahimsâ devrait signifier que l’homme se trouve totalement libéré de son mauvais vouloir, de la colère et de la haine, afin de laisser la place a un amour débordant pour tous les êtres. Pour nous avoir inculqué cet ahimsâ sous sa forme la plus vraie et la plus élevée, Tolstoï... ».

« Alors que [Gandhi] traversais une grave crise de scepticisme et de doute, [il] tomba sur le livre de Tolstoï Le Royaume de Dieu est en vous[, qui fit sur [lui] une profonde impression. À cette époque-là, [il] croyais à la violence. Après avoir lu cet ouvrage [il] fut guéri de [son] scepticisme et crut fermement à l’ahimsâ, » écrit-il à propos de lui-même. Gandhi a donc acquis au contact de Tolstoï sa compréhension du caractère vital de la non-violence (et celle aussi du « véritable christianisme » selon Tolstoï), la conviction que « la loi de l'amour est la loi fondamentale de la vie, »

comme il l'a exprimé toute sa vie: « La loi de l'amour est la loi de notre espèce »; elle « gouverne le monde »; « les forces morales sont supérieures à la force brute »; comme Tolstoï l'avait prêché dans le désert au début de la révolution bolchévique et avant la Grande Guerre, et qu'il lui a écrit personnellement dans sa dernière lettre: « La loi de l'amour est la loi supérieure, unique de la vie humaine »; « sans la loi de l'amour il ne pouvait y avoir que celle de la violence, c'est-à-dire du droit du plus fort ».

Gandhi a dit que Tolstoï a été « l'homme le plus véridique de son temps »; « Personne en Occident, avant lui ou depuis n'a parlé de la non-violence d'une manière si magistrale, et avec autant d'insistance, de pénétration et de perspicacité ». Converti du nihilisme au christianisme en 1880 Tolstoï a exprimé jusqu'à sa mort en 1910 l'opposition absolue, la « contradiction, » entre la loi de l'amour (« l'aspiration des âmes vers l'harmonie et l'action qui en résulte ») et la loi de la violence, et ce dans tous les domaines de la vie humaine (économie, relations internationales, gouvernements, tribunaux, etc. - aussi à l'occasion dans des portraits littéraires, propres à évoquer de manière plus sensible et moins abstraite le sujet), en mettant de l'avant les notions de non-résistance, de non-coopération et d'objection de conscience.

Le « commandement de non-résistance du Christ, » « Vous avez entendu qu'il a été dit : Œil pour œil... Et moi je vous dis de ne pas résister à celui qui est méchant », a été la clé de sa conversion.

Tolstoï a démontré dans le livre qui a marqué Gandhi que cette « nouvelle conception de la vie », 1) répond aux exigences de la conscience humaine, 2) satisfait la raison et le sentiment de l'amour, qui est pour l'être humain naturel, 3) montre la direction de la vie dans toute l'histoire de l'humanité, et 4) « change tout le système social ». « Aime ton prochain comme toi-même » est la loi suprême, et n'admet à ce titre aucune exception, la règle permettant de ne jamais reculer, et donc de toujours avancer étant: « si tu n'es pas capable de faire aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent, au moins ne leur fait pas ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent ». Ainsi, l'influence de Tolstoï sur Gandhi a été celle de la foi en la vérité de la loi de l'amour.

Selon Gandhi, « en respectant cette loi de notre être [la « non-violence »], » un homme « [sauve] sa religion, son âme et son honneur, » et même seul il « peut arriver à ébranler la puissance d'un empire fondé sur l'injustice » « ou promouvoir sa renaissance » ; cependant, « la non-violence n'était pas simplement une tactique » mais un « système de valeurs basé sur l'amour, » dont la source est Dieu ; de manière tout à fait similaire selon Tolstoï, la non-résistance est pour tout homme une question de faire la volonté de Dieu, « sauver son âme » et « remplir sa destinée »  et la non-résistance, l'ahimsa véritable, n'était pas simplement un positionnement politique mais, en vertu d'une force spirituelle issu de Dieu qui rend l'homme capable de répondre au mal par le bien, c'était, comme chez Adin Ballou, « une guerre contre l'ignorance, la volonté aveugle et l'immoralité ». De fait, Gandhi disait mener une lutte contre « l'irréligion, la haine et le mensonge.»

Foi

Gandhi était né Vaishnava et pratiqua l'hindouisme toute sa vie, qui inspira la plupart de ses principes. Comme tout hindou traditionnel, il voyait dans toutes les religions autant de chemins possibles pour atteindre la Vérité, et refusait de se convertir à une autre foi. Gandhi écrivit un commentaire sur la Bhagavad Gita en Gujarati.

Dans son Autobiographie ou mes expériences de vérité, Gandhi confia qu'à partir de 1887, il choisit comme premier « principe directeur » de rendre le bien pour le mal – qu'il considère comme « à l’origine de plus d’une de [ses] expériences », précepte éthique et religieux tiré d'un sixtain gujarati composé par le poète et brâhmane Shamal Bhatt (en) :

« As-tu de l’eau, donne un bon repas ;

Pour une inclination de tête, fais une révérence zélée ;

Pour la valeur d’une poignée d’herbe, rends un écu d’or ;

Pour qui te sauve la vie, donne la tienne dans son malheur ;

Pour un bienfait, comptes-en-dix ; en esprit, en parole et en acte ;

Celui qui rend le bien pour le mal, c’est comme s’il avait conquis le monde. »

Gandhi était avide de connaissances théologiques et il lut beaucoup sur toutes les grandes religions. Il déclara sur sa propre religion :

« L'hindouisme tel que je le connais satisfait complètement mon âme, remplit mon être entier... Quand le doute m'assaille, quand le découragement me regarde en face, quand je ne vois plus aucune lueur d'espoir à l'horizon, je me tourne vers la Bhagavad Gita, et je trouve un vers pour me consoler; et je commence à sourire immédiatement au milieu d'un écrasant chagrin. Ma vie a été remplie de tragédies et si elles n'ont pas laissé d'effet indélébile sur moi, je le dois aux enseignements de la Bhagavad Gita. »

Gandhi croyait que le cœur de toutes les religions était la vérité et l'amour (compassion, non-violence et éthique de réciprocité). Il critiquait l'hypocrisie, les mauvaises pratiques et les dogmes de toutes les religions et fut un réformateur social infatigable. Ses commentaires sur les différentes religions furent :

« Ainsi, si je ne pourrais pas accepter le christianisme comme parfait ou comme la plus grande des religions, je ne pourrais pas non plus considérer l'hindouisme comme tel. Les défauts de l'hindouisme me sont bien visibles. Si l'intouchabilité pouvait être une partie de l'hindouisme, ce serait une partie pourrie ou une excroissance. Je ne pourrais pas comprendre la raison d'être d'une multitude de sectes ou de castes. Quel serait le sens de dire que les Vedas sont des textes sacrés inspirés par Dieu ? S'ils ont été inspirés par Dieu, pourquoi pas la Bible ou le Coran également ? Mes amis chrétiens ont été aussi entreprenants pour me convertir que mes amis musulmans. Abdullah Sheth m'a continuellement incité à étudier l'islam, et évidemment avait toujours quelque chose à dire concernant sa beauté. »

« Dès que nous perdons la base morale, nous cessons d'être religieux. Il n'y a pas de choses telle qu'une religion effaçant la moralité. L'homme donc, ne peut être menteur, cruel ou dépravé et clamer qu'il a Dieu de son côté. »

« Les paroles de Mahomet sont un trésor de sagesse, pas seulement pour les musulmans mais pour l'humanité entière. »

Plus tard dans sa vie, quand on lui demandait s'il était hindouiste, il répondait :

« Oui je le suis. Je suis aussi un chrétien, un musulman, un bouddhiste et un juif. »

En dépit de leur profond respect mutuel, Gandhi et Rabindranath Tagore furent impliqués dans des débats prolongés à plusieurs reprises. Ces débats illustraient les différences philosophiques entre les deux plus célèbres Indiens de ce temps. Gandhi s'est consacré à améliorer les conditions de vie des intouchables, les appelant Harijans, le peuple de Krishna. Le 15 janvier 1934, un tremblement de terre toucha le Bihar et causa de nombreuses victimes et dégâts. Gandhi maintint que cela était dû au péché commis par les castes hindoues supérieures de ne pas laisser les intouchables accéder à leurs temples. Tagore s'opposa diamétralement au point de vue de Gandhi, soutenant qu'un tremblement de terre pouvait être seulement créé par des forces naturelles, pas par des raisons morales, aussi répugnante que puisse être la pratique de l'intouchabilité.

Vérité

Gandhi a dédié toute sa vie à la découverte de la vérité ou satya. Il essaya de l'atteindre en apprenant de ses propres erreurs et en pratiquant des expériences sur lui-même. C'est notamment le thème de son livre Autobiographie ou mes expériences de vérité.

Gandhi établissait que la plus importante bataille à remporter était vaincre ses propres démons, peurs et insécurités. Il résuma ses croyances quand il dit d'abord « Dieu est vérité ». Il changea ensuite cette déclaration en « la vérité est Dieu ». Ainsi satya (la vérité) dans la philosophie de Gandhi est « Dieu ».

C'est en Afrique du Sud, en luttant pour les droits des Indiens que Gandhi découvrit l'importance du respect de la vérité. « Tel un arbre immense, elle donne d’autant plus de fruits qu’on en prend soin. À l’image d’une mine où plus on creuse en profondeur, plus précieux sont les diamants qu’on y découvre, il est remarquable que plus on explore la vérité, plus nombreux et variés sont les services qu’elle nous fait assumer. »

Simplicité

Gandhi croyait sincèrement qu'une personne impliquée dans le service social devait mener une vie simple qui l'amènerait au brahmacharya. Sa pratique de l'ascétisme s'inspire de la pensée du philosophe et poète américain Henry David Thoreau. Cette simplicité commença par le renoncement au style de vie occidental qu'il menait en Afrique du Sud. Il appela cela « se réduire soi-même à zéro »; « vivre simplement pour que tous puissent simplement vivre » tels étaient ses valeurs, son mode de vie, ce qui voulait dire abandonner toute dépense superflue, mener une vie simple et laver ses propres vêtements. En une occasion il renvoya les cadeaux offerts par les indigènes pour son aide à la communauté.

Gandhi passait un jour de chaque semaine en silence. Il croyait que s'abstenir de parler lui amenait la paix intérieure. Ceci venait des principes hindous du mauna (en sanskrit, मौन - silence) et shanti (paix). Ces jours-là il communiquait avec les autres en écrivant sur un papier.

Pendant 3 ans et demi, à l'âge de 37 ans, Gandhi refusa de lire les journaux, clamant que les nouvelles tumultueuses du monde lui causaient plus de confusion que son propre trouble intérieur.

Revenant en Inde après son séjour en Afrique du Sud, il abandonna le port de vêtements occidentaux, qu'il associait à la richesse et au succès. Il s'habilla pour être accepté par les plus pauvres en Inde, et il promut l'utilisation de vêtements tissés à la maison (khadi). Gandhi et ses partisans fabriquaient donc les vêtements qu'ils portaient ; ils encourageaient les autres à faire de même dans le but de redonner une certaine autonomie économique à l'Inde rurale, autonomie laminée par la domination de l'industrie britannique qui détenait alors les filatures industrielles. Le rouet fut bientôt incorporé au drapeau du parti du congrès indien.

Gandhi porta le dhotî (équivalent masculin du sari) tout le reste de sa vie, non seulement en signe de simplicité mais aussi parce que cet habit, filé de ses mains, constituait pour lui une garantie de ne pas cautionner l'exploitation d'ouvriers britanniques ou indiens dans des filatures industrielles.)
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